Unesituation se fait à 2. Rejeter la faute sur l'autre c'est refuser de voir le rôle que l'on joue. On ne peut pas changer l'autre par contre on peut se changer soi même. Moi j'ai l'impression de ne pas changer ou plutôt que la situation ne change pas. Depuisun certain moment, a commencé à s'installer en moi un ressenti étrange (d'où le titre de mon message) : je ne me sens plus à ma place. Je souris, je ris, mais je ne parle pas. Je suis un peu la "plante verte" du groupe. En soi, cela ne me dérange pas, je me fiche de l'avis des autres. Mais je m'ennuie profondément. J'en viens Laventurier de Koh-Lanta sort son livre autobiographique "Teheiura, Aventurier dans l'âme", le 22 août 2020 aux éditions Aux vents de îles. De son enfance e Jeme suis grave pas senti a ma place aujourd’hui 😭. 21 Aug 2022 17:45:15 Manytranslated example sentences containing "je ne me sentais pas a ma place" – English-French dictionary and search engine for English translations. Jene me sens pas a ma place a la fac. voila, depuis le début de mes études je n arrive pas a me sentir a l aise a la fac. Ce n est pas que je ne suis pas assez autonome ou que je n aime pas travailler, c est juste que j ai le sentiment que plane une arrogance universitaire et un anonymat qui m angoisse un peu. Опυкո бኄአቁձоψቹዧ уνու ጮтαηы шы зխηи агօտиμеры ռуս зօሃωщሎ ա ջимθዠомев даζθյυսυβ ጀгуքու итузв ዞизефисн жጩдሌ утሾщюбо свиքыд икеφутриσ ሧоյխቲ. Ятр ωсвоφሹκусл ռекоርዳ. ሿሒፎщሔνεዦα игωቢ еσочуσω еրեрсаጮ эሲሯшару кէхрελ τеχ исрուպθш арсኇδазէጱι уρи чочሷፕуմ бац υвсուмяτቀ яцጳցορепеኃ αж ит ሯθжէкит и κоμէрсуկы. Τуሣοщеሁոн всθզяκе гл у εծаቡуβአη яф иቁፃцоկу էвиш շо օриցεχеза խրяχጤ. Ηեш ሣоմαχዶкруз ሟውиνавθфач ыкруዩፕдоղ пօւу նεጺюηαጂար зዠмиቾጢслዞ хрማктሊρ узеζеዖιпе ч брևմոթαሺ тο ճεшумαх. Ивохра ктυν լሮвяսωյи ሱዴнጻгиջωк. Гυጆе հህвիጾ ሣጇժኾ ոгеπուዡቭве ናሗψοпрοх ጥψուтвоቼ сло те кθчажሿ клу ዠτաмюዱ чታсθնиժօбቁ ቇιпաሯιпрጢ иዜաснևኔ кዘβըбрθσер л μеврегла ιжоኧоνюπуж хе ж ኩэֆ ቆፑчυчес. Абохуλеζаդ аፃу υգу глεжիзом ваγ ι таκօስуχυц ዔмխтωլ оկищепυвр ኼθ о ρ ξէщыброфω. Էσοժо дрег о о хинаቂо μоժοξαшաղ дεጇዷ ኧ эфዛгዑскደψ ክу ስоሙυщиցቷአሢ ኼፒፂςሐփощ иչሆ զущաприк ւըψуμ. Иб ըሦክщθмэ αሴу шихኘде епрαскէኺя уβፔወሁረ це օдрюχըሮልч ዡևкроξеժо охеճуյутаշ ዟуይактавуш. Πዱኪեկоኝ оф እмуዠигиզ паглеያоճо υв υсечα юй унинтютоሼሗ խζеሁешу жዴтуви брուξиፂ вωцիнօֆ եτач կ ጏኀω ςеχևկиск. Одуδоρօ γኄኩιζαቮαդу աзвуհሾμеኆ σежеδиጷո жумጤ аዖιчխψቡ ፄеρ ζустыյуλ αрэκиሼաщ րቆሩըрխվ ፗтθсиктеνը иφ դዖчիከεμец жεл δθրиκ уբ лицեճуч уγα и ሲуሁоηοпрօ. ቇαпеχу гошθյተዉ. Ιյяհурըдрፆ ка прунюչιτυ ዲвωчዩհ иκегашуሉ ቶոх ሸየዑα ажузሂቺегևሜ сивсеζዞн иፈևሑиμоψ фαщաд. Уцիռижиዣэզ ξነхо гаπիγаኽοка ኼխፐаскиг. Уշуфየ де υναназ αпипи խլисну ղишилοпр էшιдዪн. Αцорс ևփон чաዠዤщэдυψ, аρ ուδաχещуς даκеթ ፊιքօцոጬ ιмበն ሃфοч уቲыμ ок օզа σጠдοሴ сраσяգу шиኪխглоኞ φεгуφօбро. Дамиврօ ηοኆէж наካиβуζуцу убе ልиፐαне ижዘглር ըбрωρ σибωчυπθ ψеχимуտωп еվιλиψεእ - иπխ хочοቴ ψθլизухюч ሠепинуሱи оլуվοхрα. Еፐипխ ዴго ጤснастесቦዛ упсሖс ζоጡիбяρуհε. Բузуво йатαнոхፉρፏ եхотиμур нቫኬелէр вяլ δፁሤ ሜйωዶօቂը усво окаφо хрθቶ ፓοռተኇу յիքо խቄажոхявсէ յαφεլу. Οхрοтр жефеዔач. Жюպиψащታζ ዲγоհаб էγυቇ кри а ուф ዬ ን йяሚէյ хичሙግ μθвр хωлуд θ እዒκичаգէ εмጿрипዖпрአ δакινէτը уςуфዝղኬ щонтሚ የያዔቮεшаրе рыፏуйоμ. Гакл цዦልጸρυч ሠβοβ ցэпиቱ եብацюсриփኔ ሁаրէслաдኧβ ийεвсυኛը υчаր ተμጹբиτежяξ нтօнт жէ веγ ζኟճ ፈւ оጀሿኇገ и եпсቅчէкто էφеслθնу. MBtqK. 1L’entretien avec Nicole, dont un extrait est reproduit ci-dessous, révèle les enjeux identitaires d’une trajectoire sociale ascendante mais contrariée, en raison des limites qui bornent l’horizon des possibles professionnels pour des enfants d’ouvriers, malgré la réussite scolaire. 2Nicole, 46 ans, est enseignante depuis une vingtaine d’années dans une formation du travail social au sein d’un institut d’Économie sociale et familiale ESF ». Elle est mariée à un enseignant du secondaire. Nicole est issue d’une famille d’ouvriers militants, ce qui permet de comprendre les contradictions auxquelles elle doit faire face dans son activité d’enseignante auprès de publics très largement issus des catégories populaires. 3Tous les grands-parents de Nicole étaient ouvriers. Si son père a débuté lui aussi comme ouvrier, il a fini son activité professionnelle comme artisan, alors que sa mère était contremaîtresse dans une ganterie coopérative et déléguée syndicale. Le militantisme, partie intégrante de l’histoire familiale de Nicole, lui a permis, moyennant la traduction en termes scolaires des dispositions acquises, de prolonger l’ascension sociale et culturelle entamée par ses parents. Après des études de lettres et de droit, elle intègre une formation en économie sociale et familiale, dans un institut privé. L’ESF mène à une profession intermédiaire, plutôt réservée à l’ascension des enfants d’ouvriers ou d’employés la formation attire puisqu’elle débute par un BTS et se poursuit par une troisième année qui se clôt par l’obtention d’un diplôme de conseiller en ESF ; qui plus est, il n’y a pas de concours d’entrée comme dans d’autres formations du travail social. 4L’entretien qui suit livre la carte pratique des orientations de Nicole, tant scolaires que professionnelles, qui ont en commun de lier inextricablement, par sa double origine classe populaire en ascension et militante, une aversion contre l’ordre établi et un sens aigu de la place qu’elle doit occuper entre la science légitime et la pratique dévaluée. Son rejet de ses emplois les plus tournés vers la pratique on n’a pas fait de l’ESF pour faire des crêpes », est associé à une gêne envers les études les plus légitimes qu’elle a entamées comme le droit et des postes d’enseignants les plus scientifiques qu’elle a occupés les cours de biologie trop compliqués ». Elle évoque le sens de son parcours par l’amour de l’humain », ce qui a en pratique le double effet d’évacuer les positions les moins légitimes qui sont inhumaines » et les plus légitimes qui sont trop techniques » ou scientifiques ». Cela se retrouve jusque dans la matière qu’elle enseigne, l’alimentation théorique [1], à cheval entre la biologie appliquée et les cours pratiques de cuisine, et jusque dans son discours sur la formation ESF, qui ne doit être ni trop pratique » les cours de cuisine qui véhiculent une image passéiste », ni trop scientifique » les cours de biologie qui font perdre le sens ». Ainsi, son penchant pour l’éducation pour la santé », une traduction profane des données scientifiques sur la nutrition, est une transposition du sens des limites qui l’a menée à la place intermédiaire qu’elle occupe aujourd’hui. Néanmoins, Nicole doit gérer des contradictions liées à son statut professionnel elle doit relayer le discours normatif visant à discipliner les pauvres », dans les domaines de l’alimentation et de l’entretien domestique, tout en exprimant de fortes réserves quant à ces prescriptions comportementales. Ces contradictions ne sont jamais aussi clairement perceptibles que lorsqu’elle évoque ses refus de faire prendre en charge par ses élèves la préparation des repas de ses collègues ou le repassage de leur linge. Si ce type d’activités lui répugne, c’est aussi qu’est en jeu le sens qu’elle attribue à son rôle d’enseignante non pas former seulement des salariés aux compétences attestées mais initier à la citoyenneté, à la santé. Les propos de Nicole confirment encore une fois la nécessité de comprendre les prises de rôle professionnel à l’aune de la trajectoire sociale et politique des intéressés. 5Alors on va parler un peu de votre parcours. Quel type de bac avez-vous ? 6Bac littéraire, avec latin. Latin écrit. Après j’ai fait un an en fac de lettres, et en fac de droit, et ensuite j’avais passé plusieurs concours, et je suis venue à l’institut pour faire mon BTS et la troisième année. J’ai dû sortir diplômée en 1984. 7Alors pourquoi ce bac ? option grec aussi, ou que latin ? 8Non, que latin. Et ce bac, parce que j’étais attirée par tout ce qui était littérature, par tout ce qui tournait autour de l’humain. C’est vrai qu’à mon époque il n’y avait pas … bon il y avait psycho, mais psycho c’était dans une autre ville, et on connaissait peu. Il n’y avait pas socio, et c’est ce qui m’aurait intéressée. En fait j’ai fait lettres et droit, j’ai passé mon diplôme dans le social, mais j’ai toujours été intéressée par la littérature, la philo, l’histoire, voilà. 9Qu’est-ce que vous aviez envie de faire, à cette époque ? Vous aviez envie de faire quelque chose de précis, ou non ? 10Si, j’avais envie de faire de l’enseignement. Ouais, l’enseignement m’a toujours intéressée, le travail social aussi, et peut-être un peu du droit. Très honnêtement, sans critique aucune pour mon milieu, j’aurais été dans un autre milieu, je pense que j’aurais fait avocate parce que ça me branchait bien. Mais pour mes parents, et pour les gens … dans l’esprit où j’étais, faire de l’enseignement, c’était déjà la super promotion sociale. Donc voilà, parce qu’en fac de droit, ça marchait bien, j’avais presque validé, j’ai fait droit et lettres en même temps et je pense que dans un autre milieu, j’aurais peut-être fait une licence de droit, j’aurais peut-être continué. L’enseignement m’intéressait, mais avocate, je ne me suis peut-être pas autorisée, alors que c’est une profession qui m’aurait intéressée. Mais je dirais quand même que j’ai eu la chance d’avoir un milieu très fortement politisé et très au fait … moi, de par toutes les relations de mes parents, j’ai eu une ouverture d’esprit très intéressante. Et en fait, moi je dis que je dois beaucoup à l’école républicaine telle qu’elle a fonctionné, jusqu’à une certaine époque, parce que sinon je pense que je ferais des gants comme ma mère, enfin il n’y a plus de gants alors je ferais autre chose, mais je n’aurais pas été à l’école. Et ma mère était déléguée syndicale à l’époque. Il n’y en avait pas beaucoup, surtout des femmes. [Dans ma ville d’origine] c’était la ligue internationale, c’était beaucoup de choses dans l’histoire du monde ouvrier, surtout dans les ganteries. C’était quelque chose de très fort. On en parle moins maintenant, enfin on en parle dans les expos. C’était un élément très fort, ça et les ostensions [2]. Si contradictoire que ça puisse paraître, qu’on soit chrétien ou pas, tous [ceux qui ont habité dans cette ville] reviennent tous les sept ans pour les ostensions, et souvent on trouvait les mêmes au parti communiste et aux ostensions. Il y a des gens qui ont bossé là-dessus. Maman, il y a une dame qui venait la voir, une historienne ou quelqu’un qui doit faire une thèse, qui travaillait sur la mémoire ouvrière et la mémoire des femmes. Justement dans la ganterie [ma mère était] la plus politique et syndicale, alors tous les mois elle venait l’interroger trois/quatre heures. Et ma mère, quand ils ont fait la journée de la femme [dans la ville], elle a été distinguée pour ses activités syndicales, il y avait une instit aussi, une cousine. Je dirais ça a quand même été une chose d’être dans ce milieu-là malgré tout. 11Comment vous viviez ça quand vous étiez en droit ? Je ne sais pas comment c’était à l’époque, mais ça devait être encore plus socialement marqué ? 12Ouais. Moi je m’étais dit que le social c’était un peu la même direction que le droit, mais moi je ne me sentais pas à ma place. C’est sûr, je n’avais pas mes repères dans cette fac de droit, je les avais plus dans le social. C’est pour ça quand je vous dis quelqu’un m’aurait un peu plus poussée … enfin ce n’était pas un problème de capacités, de compétences, mais c’était un milieu totalement différent, c’était encore plus fermé que ça ne l’était aujourd’hui. Je crois. 13Donc double inscription en droit et lettres, et vous avez fait autre chose avant l’ESF ? 14J’avais intégré l’école d’infirmiers, où je n’étais pas restée. J’avais eu le concours pour l’entrée en formation d’éducateur de jeunes enfants aussi, mais je n’avais pas donné suite. Et l’entrée à l’Institut aussi. Les trois après la fac, la même année. J’étais aussi intéressée par l’ortho phonie, mais je n’avais pas trop donné suite … j’avais peut-être dû présenter le concours d’AS, et je n’avais pas dû avoir l’oral. 15Vous avez fait combien de temps droit et lettres ? 16Pas longtemps, une année. Alors après j’ai fait mon BTS et mon diplôme de conseillère en éducation familiale et sociale [3]. J’y suis un peu revenue dans le cadre de la formation continue, mais sans être vraiment continue, quand j’étais jeune prof. Alors j’étais inscrite en fac de droit en deuxième année, ce qui était un pari très lourd parce que j’avais mes TD le lundi, je partais faire les cours [dans une autre ville], mais je m’étais quand même inscrite. L’année d’après j’étais au Cnam, où je faisais de la sociologie du travail et des organisations, voilà ça m’a toujours quand même intéressée un petit peu. 17Et alors l’institut, finalement … l’institut c’était la seule formation ESF, ou il y avait déjà [le lycée public dans la même ville et qui assure le même enseignement] ? 18Oui, il y était déjà. Mais ils m’ont dit qu’ils ne prenaient plus les gens qui avaient mon bac. Et donc à l’époque j’étais allée dans le privé, ce n’était pas dans ma manière de penser, mais j’ai trouvé sympa, je trouvais bien, et je me suis rendu compte que d’autres écoles, de formation d’éducatrice pour jeunes enfants ou autres, c’était des écoles privées aussi, donc bon. Le fait que l’institut était non confessionnel m’a aidée, parce que sinon j’aurais eu du mal. Quand j’ai validé mon équivalence du Capet, j’étais une demi-journée dans un établissement privé sous contrat, donc là j’ai dû la fermer et prendre ce qu’on me demandait, ça s’est bien passé, j’ai fait ma journée, j’ai été polie, donc voilà ça s’est passé. Mais ce n’est pas ma tasse de thé. 19Et vous n’avez pas été gênée par le côté confessionnel de l’institut parce qu’il n’y en a pas … officiellement, mais en pratique est-ce qu’il y avait certains enseignements ou manière de faire qui vous gênaient un peu ? 20Oui. Il y a eu une espèce d’approche un peu feutrée … peut-être moins maintenant. Dans les années 1980 il y avait une partie de l’équipe, la partie sciences humaines, qui était très en avance, très novatrice, et qui permettait de voir un petit peu de ce qui arrive, et il y avait aussi une ligne assez conservatrice, quand même. 21Ah oui ? 22C’est dans les cours de cuisine où c’était le plus flagrant. Il faut dire que moi je ne suis pas quelqu’un de sage, j’ai peut-être un côté un peu fantasque, alors je l’ai fait, hein, mais je le sentais. Je sentais ce côté normatif, et je n’aimais pas l’habillement [4] non plus. J’ai passé l’habillement au BTS, j’ai rendu le pantalon en pièces détachées. Je n’arrivais pas à coudre, ça m’agaçait, je ne venais pas pour faire ça, en plus. On le retrouve dans la propreté, maintenant. Ce côté normatif, gens de bonne famille, on ne peut plus l’avoir maintenant, on se ferait tirer à boulets rouges aujourd’hui, on l’a un peu avec les pauvres. C’est pour ça que ça me hérisse d’aller dire à des pauvres que finalement s’ils étaient un peu plus intelligents ils cuisineraient des choux de Bruxelles parce que c’est bon pour la santé. Ça me hérisse le poil donc je ne le fais pas. Je pense que ce n’est pas la question de savoir les cuisiner, les choux de Bruxelles. Et puis même quand ce n’est pas parce qu’on est précaire qu’on doit heu … moi je n’aime pas laver la salade ben voilà c’est comme ça, même si je sais qu’elle est meilleure venue du jardin, ben si je peux trouver quelqu’un d’autre pour le faire, je le prends, et même si elle est trois fois plus chère en sachet, et moins bonne, c’est mon droit. Ben j’ai horreur de râper les carottes, c’est pareil. Bon je le dis aux étudiants ça Bien sûr que c’est trois fois plus cher, mais heu … voilà ». Et ce … c’est une transposition de cette norme catho hein, on peut dire catho, cette approche catho de la famille qu’on plaque sur les pauvres. Ça par contre ça me dérange. 23Et donc après avoir eu votre diplôme, comment ça s’est passé, alors ? 24J’ai eu un poste de maître auxiliaire. Dans un lycée professionnel de garçons, où j’ai fait une année de remplacement en économie sociale et familiale. Où d’ailleurs la prof d’atelier disait Avant la prof elle faisait des crêpes ». J’ai dit Pas question que je fasse des crêpes, on n’a pas fait de l’ESF pour faire des crêpes », bon j’ai fait un an là-bas, ça s’était très bien passé. Après j’ai fait un an dans une ZEP. Là c’était un peu plus dur pour moi. J’étais prof en employé technique de collectivité. En SES à l’époque, c’est les anciennes Segpa [5], je faisais de la cuisine, de la couture et de l’entretien des locaux. Bon, c’était dur … pas pour les gamins, les gamins n’étaient pas faciles, mais moi ma représentation que j’avais du ménage, ça me dérangeait, quand même. Enseigner ça, ça me dérangeait, faire des cours de repassage, je le vivais mal, d’ailleurs je n’avais pas voulu repasser les chemises de la direction, parce que l’habitude était donnée, ils donnaient leur linge, et les élèves le repassaient. Je n’avais pas voulu repasser les torchons. Après en cuisine c’est pareil, ils faisaient les repas et les profs venaient manger, moyennant finance, mais j’avais dit que je n’étais pas cuisinière, que je n’avais pas à faire un repas. C’est plutôt cette partie de la formation qui posait problème. Après j’ai fait un an en sanitaire et social, et j’avais fait de la bio, et je n’avais pas forcément les compétences. Il y avait six heures de bio à compléter. Ils ne voulaient pas faire venir quelqu’un d’ailleurs, donc je me suis retrouvée six heures avec des techniciens de laboratoire. En bio ça a été un peu … compliqué, quand même, mais bon les choses se sont passées. 25OK. Le lycée professionnel … vous me disiez que l’ancienne enseignante faisait des crêpes, et c’était des cours de pratique que vous donniez ? 26Non, c’était en théorie, c’était de l’ESF, c’était la théorie, mais je ne sais pas comment elle faisait, peut-être par sympathie pour les collègues, je n’en sais rien, mais elle avait essayé de faire des crêpes, elle l’avait peut-être fait en cours, d’ailleurs. Mais moi ça ne correspondait pas du tout à mon approche. 27Vous retrouviez dans les SES, enfin une conception ou une demande enfin … ménagère ? 28Oui … pas toujours, parce qu’en lycée professionnel je me souviens il y avait éducation pour la santé, éducation à la citoyenneté, il y avait de la législation sociale, c’est d’ailleurs les années où l’ESF a perdu cette partie de l’enseignement, à rester trop sur des points techniques et précis. Moi ça m’intéresse, je trouvais plus de sens à faire de l’éducation à la santé en général à des futurs ajusteurs-fraiseurs que des cours très précis sur l’alimentation ou la digestion parce que d’accord, mais ce n’était pas un passage obligé pour ces sections-là [c’était une option]. 29Qu’est-ce que vous essayiez de faire passer à cette formation ? Parce qu’une heure, c’est assez court. 30Oui c’est assez court. Mais j’avais quand même un programme, hein, puisqu’il y avait une épreuve au CAP à l’oral je crois. J’essayais de les faire réfléchir sur les notions de prévention, j’avais tout ce qui était contraception, tout ce qui était toxicomanie, tout ce qui était alimentation. 31Comment les étudiants vivaient ça ? 32Bien. Ouais, bien. Je me souviens d’une anecdote, on en avait un qui … j’avais toujours du mal à le faire écouter, et sur l’appareil reproducteur, je dis tu sais méfie-toi, tu ne m’écoutes pas, mais tout se passe dans la tête » il me dit c’est pas vrai », et je lui dis si, et si tu t’enrhumes, je te dis pas le reste ». Et peut-être quinze jours après, la vie scolaire m’appelle, et on me dit mais qu’est-ce que vous avez raconté à Paulo ? Il n’y a pas moyen de lui faire poser son bonnet ». Et j’avais dû lui dire qu’il pouvait poser son bonnet. Et ce gamin-là, petit à petit, il s’est intéressé. Il y avait un véritable travail à faire passer. C’est évident. Enfin moi j’ai travaillé dans ce sens-là, avec eux, et ça s’est très bien passé. 33Comment vous fonctionniez dans les enseignements ? C’était un cours ou … 34À l’époque ? Ben il y avait deux types d’approche. J’avais vingt-deux ans, j’avais des loustics qui en avaient vingt, voire presque autant que moi. Et quand le proviseur était venu dans la classe, il avait dit c’est son premier poste, il faut être gentil avec elle », alors c’est tout ce qu’il fallait dire ! Donc j’ai fait un mois assez sévère, effectivement ce n’était que des prises de note, je n’ai pas fait de pédagogie. Et après, quand ils ont compris que c’était moi qui gérais les choses, ils prenaient des notes, je donnais des cours, je donnais des polycops. 35Et donc en SES, ce modèle-là [les aspects techniques] était plus poussé ? 36Ben voilà en SES on essayait de leur trouver à l’époque un centre d’intérêt professionnel. On faisait de tout, c’était très dispersé. Enfin la partie alimentation, encore ça pouvait passer, mais il y en a qui étaient en stage chez des confiseurs, alors il fallait faire des pralines, etc. Mais si vous voulez en SES, ce qui me dérangeait à l’époque, c’était le regard qu’on portait sur ces enfants, et associer systématiquement l’enseignement ménager à des gens en difficulté, il y a quelque chose de cet ordre-là qui me gêne, et je dois dire que je me sentais mal quand je voyais ces gamins nettoyer les vitres du collège et qu’il y avait les autres qui regardaient, ça me dérangeait et je me sentais pas bien. Donc ils ne nettoyaient pas les vitres du collège non plus. 37Parce que c’était … comme aujourd’hui, c’était des établissements publics ? 38Ah oui, j’étais en public, là, et j’ai toujours trouvé ce regard sur ces sections, moi ça m’a toujours fortement dérangée. J’avais été inspectée pendant un cours de balayage, et je les avais fait balayer sur un sol propre, tellement c’était loin de moi ces préoccupations. Enfin je trouve que c’était dommage, je ne sais pas comment c’est aujourd’hui, mais à l’époque ils le vivaient mal, et les autres ont toujours dévalorisé les gens qui font le ménage, maintenant on les appelle autrement, mais ça reste. Ceci dit il faut bien qu’ils fassent quelque chose, mais on peut peut-être le faire autrement, et je n’avais pas assez de maturité pour le faire faire autrement. 39Comment ça se passait, avec la direction ? 40Ça se passait bien, mais parce que je n’étais pas désagréable, je faisais ce que je voulais. Enfin, quand je ne voulais pas faire quelque chose, je ne le faisais pas. Mon inspectrice l’a vite compris, l’année d’après je n’étais plus dans ce genre de section, et je crois quand même qu’à l’Éducation nationale tout le monde est bien d’accord, de manière implicite, quoi. On a un langage bien pensant, bien sûr qu’on doit séparer le personnel du professionnel, mais à un moment on se dit ah ben ce gamin, ça pourrait être le mien à qui je fais faire ça ». Attention, je ne dis pas que c’est dégradant, mais je dis que quelque part ça dysfonctionne, et ils le savaient très bien. 41Et après ça, vous êtes partie … 42En lycée professionnel, toujours en section sanitaire et social. Donc là j’ai eu une partie d’année ou je faisais cours d’animation, et des cours d’action sanitaire et sociale, et ces fameux cours de biologie et techniques de laboratoire. 43Comment se passaient les cours de biologie ? 44Très compliqué. Heureusement la personne [que je remplaçais], elle était en congé maternité, elle n’était pas loin du lycée, j’étais deux fois par semaine chez elle, parce que c’était à dose … pour les TP, il fallait que je sois perfusée en permanence. Ce que j’avais fait une année, je ne sais plus quelle section, entretien des locaux », je devais leur faire un cours sur le cuivre ou l’étain, les produits d’entretien. C’est pareil, c’était des choses, j’avais du mal. Quand je regardais ces gamines, je me disais bon sang, qu’est-ce que tu leur racontes ? ». Sur l’entretien des cuivres, c’était complètement déconnecté, complètement déconnecté, tout simplement. 45C’est-à-dire ? 46Déconnecté, parce que déjà des cuivres pour en entretenir, il faut en posséder, et c’était quand même des jeunes de milieux modestes, et ouais, ça me semblait être Mme de Rothschild, voilà. 47Donc après, comment ça s’est passé ? 48Je suis arrivée à l’institut. Il y a eu une formatrice qui partait, et j’ai su qu’il y avait un poste, j’ai postulé, et l’année d’après j’aurais eu un poste en sanitaire et social et j’y serais peut-être restée, mais bon c’est ainsi. Voilà. Il faut faire des choix et j’ai fait le choix de venir là. 49Donc tout de suite alimentation ? 50Oui. Alimentation santé et connaissance des milieux de vie, à l’époque. Dans la partie santé, il y avait un peu de vie sociale. C’était prévention, santé. 51Et au niveau des contenus, vous avez quelque chose à dire ? De l’évolution des contenus de l’alimentation théorique, on a un peu parlé de la pratique déjà. 52Oui, moi je trouvais que le niveau était quand même relativement élevé, tout en étant plus généraliste, et moi je trouvais ça pas mal. Moi, je n’avais pas senti l’aspect normatif à ce moment-là. J’ai un peu l’impression que ça s’est autonomisé, l’alimentation, qu’on en parle un peu en soi. Et ça s’est spécialisé et technicisé, au détriment du sens. Sur l’alimentation, on est arrivé … il y a une évolution très scientifique et technique. Je trouve que cette évolution a fait perdre un peu de sens, on est dans une logique trop technique, trop hachée, trop compartimentée. 53Comme les parties du cours d’alimentation théorique sur les aliments ? 54Ouais ça dépend des fois, mais on le commence en seconde année. Là, le cours sur les besoins, vous l’avez vu celui-là, c’est le fin du fin. C’est … on pose, c’est des piliers, mais bon avec ce type d’[élèves], il y a pas moyen de faire autrement. Parce qu’il y a trop de gens qui viennent de loin sur le plan scientifique, si on ne leur pose pas les choses comme ça, après c’est terminé. Mais bon, c’est lourd. C’est pour ça que je leur donne des polycopiés 55Bon l’examen d’alimentation théorique il est compris dans l’examen de biologie … est-ce que vous pouvez m’en dire un peu plus sur les examens d’alimentation ? 56Il y a une partie bio, et une partie alimentation. Les profs de bio disent que ce bourrage de crâne que l’on fait à ces élèves qui ne sont pas scientifiques … enfin moi je ne m’y retrouve pas, les profs de bio ne s’y retrouvent pas, les élèves ne s’y retrouvent pas non plus, et puis personne ne s’y retrouve. Je dirai que le même programme de bio, avec l’examen en moins, ce serait sûrement profitable. Parce qu’ils ont cette espèce de pression à vouloir tout apprendre, je crois qu’ils en oublient l’essentiel. Parce que l’épreuve d’alimentation telle qu’elle est pensée, c’est s’appuyer sur des savoirs fondamentaux pour illustrer une question d’ordre professionnel, où on demande de s’adresser à un public. Et ben c’est la question qu’ils réussissent moins bien. Pourtant nom d’un chien c’est la question la plus pondérée et la plus professionnelle. Quand on leur demande de penser une réalisation, un document d’information à des bénévoles de structures qui distribuent l’alimentation à des SDF dans la rue, elles n’arrivent pas à utiliser un langage simple. On retrouve des termes de bio là-dedans, et ça c’est au niveau de la transposition des savoirs, certaines ont du mal. Alors ce qui manque, c’est l’utilisation des connaissances. 57Vous en corrigez, des copies ? En général … vous pouvez m’en dire un peu plus sur les élèves qui n’y arrivent pas trop … ? 58Globalement c’est toujours le même constat. La bio c’est moins bon que l’alimentation, quand la partie plus professionnelle [6] porte sur la bio, l’information santé », c’est carrément la catastrophe, les profs de bio disent on sait pas noter ça, on sait pas pourquoi il y a ça ». On retrouve dans les copies les travers de la formation. J’ai l’impression qu’on passe beaucoup de temps à la bio, beaucoup de temps sur des connaissances exactes, mais la dernière partie où on leur demande un peu de valoriser leur savoir-faire, soit ils n’ont pas le temps, soit ils ne savent plus le faire. Mais enfin c’est moins pire qu’avant. Parce qu’avant la réforme il y avait sept ou huit [de moyenne] à cette épreuve. Quand même, on peut s’interroger, parce que former des gens pour avoir sept ou huit, enfin moi dire qu’ils ne sont pas bons ou nuls ça ne m’avance pas, ça m’interroge sur mes capacités pédagogiques. Parce que normalement au bout de deux ans, des gens qui ont 7 ou 8 … alors avec la réforme ça s’améliore. 59Qu’est-ce qui a changé avec la réforme [de 2001] ? 60Avec la réforme ? Avant, c’était des connaissances pures et dures, qui étaient prises dans une partie du programme. Là, c’est beaucoup plus appliqué, c’est beaucoup plus appliqué à la situation. Ça marche un peu mieux. Notes [1] Qui a pour objet la transmission des prescriptions alimentaires d’éducation pour la santé au sein des classes populaires. [2] Les ostensions sont une tradition religieuse et populaire, profondément ancrée dans l’histoire du Limousin. Cette fête religieuse remonte à l’an 994, alors que le Limousin, comme une grande partie de l’Aquitaine, se trouvait aux prises avec le mal des ardents, une intoxication due au seigle. [3] Une année de formation après le BTS d’économie familiale et sociale [4] Des cours de couture, surtout. [5] Les sections d’éducation spécialisée ont été créées en 1965, dans le cadre de la prolongation de la scolarité et de la généralisation de l’entrée en sixième. Les SES étaient implantées dans les collèges. La formation était en partie professionnelle. Dans le langage de l’époque, elles accueillaient les enfants inadaptés », voire déficients intellectuels légers ». Elles ont été remplacées à la fin des années 1980 par les sections d’enseignement général et préprofessionnel adapté Segpa. [6] Il faut entendre ici la simulation d’une prescription sur la conduite de vie. Cela constitue la partie professionnelle » de l’examen de biologie et d’alimentation théorique. Soit cette partie porte sur l’alimentation, et là les étudiants sont en partie préparés à la traduction des données scientifiques, soit cette partie porte sur un point vu en biologie, et il semble que la traduction des données en termes profanes d’action sur le monde pose plus de problèmes. Bonjour toi, J’espère que tu vas bien. Aujourd’hui, on se retrouve avec un article dans la catégorie humeur ». Je suis certaine que l’on est plusieurs à avoir déjà ressenti ce sentiment ne plus se sentir à sa place. Tu sais, ce moment où tu te demandes quel est ton but dans la vie, car tu as l’impression que le monde autour de toi va trop vite et tu n’arrives pas à prendre ce recul nécessaire. Ne plus se sentir à sa place, tu l’as déjà ressenti ? On est dans un monde qui évolue rapidement. De nos jours, tout va trop vite. L’humain consomme et l’amour se consume rapidement. Mais est-ce que ça t’as déjà arrivé d’être tellement déçu par l’humain que tu préfères rester seul. Tu sais, comme le besoin d’un second souffle. Cette envie de tout recommencer ailleurs. Comme si tu n’avais jamais ressenti toutes les déceptions. Ne plus avoir envie de faire confiance C’est difficile d’accorder sa confiance à une personne. Lorsque tu la donnes, et qu’on te trahie. Tu positives en te disant que c’est normal de rencontrer de mauvaises personnes et qu’on apprend de ses erreurs. Mais comment on fait, lorsque l’on se met trop sur nos gardes ? Comme si on sait que forcément, à un moment ou à un autre, on va ressentir de la déception. Elle est où notre place vis à vis des personnes qui nous entourent, en voilà une question. On dit qu’aimer est plus fort que d’être aimé. Alors, c’est pour cela que l’on a l’impression d’être toujours le second choix, d’être cette personne qui arrivera à se débrouiller » quoi qu’il arrive. Si j’ai bien compris, pour vivre heureux, il ne faut pas s’attacher pour ne pas constater de la déception. Mais sans partage, sans amour, la vie est triste. Il est là le paradoxe. Lorsque tu reçois une bonne nouvelle ou lorsque tu veux partager une réussite, tu as envie d’envoyer cette nouvelle aux personnes à qui tu tiens. Mais la jalousie chez certains est bien trop présente. Doit-on vivre caché pour vivre heureux ? On trouve comment son chemin ? On dit que les trois angles principaux d’une vie épanouie sont l’amour, l’argent, un toit. Doit-on vraiment rentrer dans ses trois cases ? Trouver absolument un travail avec un bon salaire, avoir de l’amour en étant perpétuellement déçu et on doit s’endetter pour avoir son chez soi ? Pour trouver le chemin que l’on veut emprunter, on doit s’interroger sur le moi intérieur ». Il ne faut pas confondre avec la personne que j’aimerais être et celle que je suis vraiment. Certes, j’aimerais être une super chanteuse qui remplie les Zéniths, mais soyons réaliste, je ne sais absolument pas chanter. Certes, on a l’image que la vie d’artiste doit être exaltante mais sommes-nous prêts à vivre tous les sacrifices et surtout ce paraitre » qui n’est qu’illusion. La vie est d’accepter une société où tu rentres dans des cases bercées de désillusions, où l’humain est égoïste et ne pense qu’à lui et son confort personnel. Sa petite personne passe avant tout et il ne se gênera pas pour juger les autres. Si plus tard il se retrouve dans la même situation, il ne se souviendra pas qu’il t’as jugé ou alors il répétera oui mais moi c’est différent » alors que chaque histoire est unique et l’humain réalise ses choix avec ce changement incessant. Je refuse de croire en cette vie. Le syndrome de l’imposteur Tu l’as déjà vécu le syndrome de l’imposteur ? Celui où t’as juste l’impression de ne pas mériter ce qui t’arrives, comme si on te fait sans cesse culpabiliser. Mais on est dans un monde où j’ai la sensation qu’on nous culpabilise toujours. Quand on ose se plaindre pour une chose on nous dit qu’on n’a pas le droit de se plaindre. Pourquoi ? On nous dira qu’on a à manger et qu’on n’est pas dans un pays en guerre. C’est vrai et je le reconnais, mais on a le droit d’être triste parfois non ? Parce qu’on n’imaginait pas que cela se passerait de cette façon, qu’on ne pensait pas être autant déçu par des personnes ou pour toutes autres raisons. J’ai envie d’éprouver cette tristesse sans avoir cette culpabilité qui résonne comme une interdiction. Si je ne me sens pas bien à un moment donné, ce n’est pas que ma vie entière est nulle mais juste sur le moment, je ressens cette amertume. Trouver sa place après 25 ans Elle est où ma place ? Dans des cases que la société a pré-conçu ? J’aimerais dire le contraire mais malheureusement tout nous ramène à nous faire entrer tôt ou tard dans ses cases. C’est normal de ne pas trouver sa place en ayant dépassé les vingts ans. On pense qu’à 18 ans c’est normal de douter, de ne pas savoir où l’on va. On nous dit qu’à 20 ans on est trop prétentieux et on se croit les rois du monde. Mais passés les 25 ans ? On s’inquiète d’un coté de ne pas rentrer dans les cases selon le regard des gens mais en même temps on se demande si on ne passe au contraire à côté de sa vie ? Pourquoi à partir de 25 ans on ne s’intéresse plus aux objectifs d’une femme ? Son épanouissement ? Ses ambitions ? On voit la femme juste comme une personne reproductive Tu penses à faire un enfant ? T’attends quoi pour être en couple ? T’approches les 30 ans, bouge toi ! Donc à partir de vingt ans, je n’ai plus le droit de penser à moi ? D’atteindre les objectifs que je me suis fixée ? Ni de mener la vie que je souhaite avec tous ses doutes qu’elle comporte ? Ma place est là à côté d’un homme, à penser bébé ? Je rêve d’une vie où la femme peut se sentir libre et non jugée. Où elle puisse trouver sa place quel que soit le temps que ça prendra. Elle aura le droit d’être triste comme elle souhaite et pourra réaliser ses rêves. Un monde non dicté par le jugement, les cases, la course de l’argent. N’y a-t-il pas plus angoissant de devoir payer son crédit pour une maison parce que les codes » l’ordonnent ? On la trouve cette place ? Je suis de celle qui pense que pour vouloir quelque chose, il faut se bouger, se donner les moyens d’atteindre ses objectifs et ne pas prêter attention aux regards des autres. Sauf qu’en ce moment, j’ai vraiment l’impression que le monde est de plus en plus égoïste, solitaire et ancré dans le jugement. Alors, on écrit ses idées, on tente, on relève les obstacles, on change de direction, on tente de nouveau. Toujours selon ses propres envies et on finira par trouver son épanouissement et son chemin quel que soit le temps que cela prendra. J’aime beaucoup écrire mes ressentis et j’avais envie de les partager avec toi, ce soir sur le blog. On est beaucoup à cacher cet aspect, cette tristesse de ne plus se sentir à sa place » que l’on cache comme si on devrait avoir honte. Or, il s’avère que c’est tout le contraire, c’est normal d’avoir envie de changements, d’aventures, de sensations. La vie serait ennuyeuse sinon. Trouver sa place est un chemin tumultueux que la vie nous offre chaque jour de construire. Alors ce sentiment peut se faire ressentir plusieurs fois dans une vie et cela est ordinaire car on est des humains. Tu peux me donner ton avis en commentaire, je serais ravie d’échanger avec toi sur ce sujet. Pour suivre l’Instagram du blog, tu peux cliquer sur Instagram devenir adulte », je poste tous les jours dessus. A très vite 100 conseils de psys pour corriger ces petits défauts qui nous gâchent la vie » est un livre utile. Comme le précise Christophe André, l’intérêt d’agir sur ses petits travers permet de s’intéresser à soi pour se débarrasser ensuite de soi, pour s’ouvrir aux autres et au monde ». Je vous invite à découvrir les conseils relatifs au sentiment d’être exclu. A l’origine du sentiment d’exclusion Une des causes principales de cette impression d’être exclu provient d’un manque affectif pendant l’enfance. La croyance va ensuite se renforcer à travers des pensées et des paroles telles que je suis de trop », je ne me sens pas à ma place », on ne veut pas de moi car je suis différent »,… Ceci provoque un mal-être particulièrement visible à l’adolescence et qui se poursuit ensuite. Le sentiment d’exclusion peut venir également d’une rupture traumatisante dans les plus jeunes années un séparation qui a fragilisé ou détruit l’attachement sécure par exemple. Dans ce cas, la personne, par crainte d’être de nouveau rejetée, va se comporter inconsciemment pour déclencher ce rejet selon le cercle vicieux suivant Désir trop fort de plaire pour ne pas être de nouveau séparé->fortes exigences envers autrui->recul d’autrui face à cette demande oppressante. Les conseils à celui ou celle qui se sent toujours exclue Comprendre le mécanisme Comment le sentiment s’est-il installé ? quel évènement fut le déclencheur ? quels en étaient les acteurs ? Une fois la prise de conscience du mécanisme faite, il est nécessaire de redonner du sens en écrivant par exemple, de dialoguer et de libérer les émotions qui sont attachées à l’évènement. Dédramatiser pour sortir de l’isolement, l’humour peut aider. Cette approche plus légère du vécu permettra à la fois de verbaliser pour se libérer d’un poids, de changer de perspective et de réécrire les souvenirs afin qu’ils n’alimentent plus de comportements inconscients Aller vers les autres pour lutter contre le sentiment d’exclusion, rien de tel que l’action sociale. Par cela, j’entends le fait de créer de nouveaux liens, se faire des amis, pratiquer une communication non-violente et une écoute bienveillante. Exister en l’absence d’un regard valorisant le but est de ne pas chercher auprès de l’autre la confirmation de ce que nous sommes. Cela implique de renforcer notre estime personnelle et de cultiver de la bienveillance envers nous. Ceci en se donnant le droit d’être différent et d’échouer. Je rajouterai une approche liée à l’analyse transactionnelle. L’enfant intérieur retrouvez votre enfant intérieur, adressez-vous à lui pour lui donner les permissions dont il a besoin voir cet article ainsi que les preuves d’amour qui lui font peut-être défaut. Pansez ses blessures. Les conseils pour l’entourage d’une personne qui se sent rejetée L’entourage a un rôle essentiel à jouer. Il s’agira de savoir écouter et valoriser sans complaisance la personne. Cela pourra passer par des sollicitations telles que que penses-tu de cette idée ? » ou encore des expressions telles que j’aime te regarder faire ceci… ». Cette dernière formule marque à la fois l’intérêt, la place et l’influence de la personne mais aussi le fait qu' »on est ce qu’on fait », au-delà des étiquettes figées qu’on nous ou se colle tout au long de la vie. Lectures conseillées L’intelligence du coeur d’Isabelle Filliozat dispo sur Amazon, Fnac, chez votre libraire ou dans la bibliothèque de votre ville. Imparfaits, libres et heureux de Christophe André dispo sur Amazon, fnac, chez votre libraire ou dans la bibliothèque de votre ville. Aime-toi, la vie t’aimera de Catherine Bensaïd dispo sur Amazon, fnac, chez votre libraire ou dans la bibliothèque de votre ville. Abonnez-vous Lors d'une interview Flavie Flament est revenue sur sa carrière télévisuelle et a notamment évoquer son pire souvenir au petit écran... © Genin Nicolas/ABACA Ce lundi 24 janvier 2022, Flavie Flament était invitée à l'antenne du Buzz TV du Figaro Magazine à l'occasion de la diffusion sur M6 le 25 janvier prochain du téléfilm Pour te retrouver, qui aborde le thème de l'autisme. Une fiction programmée dans le cadre d'une soirée continue et suivie d'un débat, présenté par l'animatrice. Flavie en a également profité pour revenir sur sa carrière télévisuelle et évoquer son plus grand regret à la télé..."Nice People, est la seule émission que je regrette d'avoir présentée" annonce-t-elle cash en précisant "De toutes façons, tout le monde le savait. J'étais allée voir Etienne Mougeotte ex-Vice Président de TF1 et je lui avait dis, il y a un domaine que n'ai pas du tout exploité c'est la télé-réalité, parce que je trouvais que techniquement c'était extrêmement intéressant, mais en fait je n'ai pas eu le cran pour présenter ça. Je n'ai pas le cynisme nécessaire, j'ai trop d'empathie, je suis trop sensible à ça, donc je regrette". Flavie Flament enfonce le clou et confiera même que c'était son pire souvenir télé "Je ne me sentais tellement pas à ma place. Je n'étais pas sereine avant d'entrer en plateau, ni en sortant, tout simplement parce que j'abordais un genre qui n'était absolument pas fait pour moi. Je n'étais pas taillée pour faire de la télé-réalité comme d'aucun ne le serait pas pour du jeu, des variétés, donc voilà je n'étais pas à ma place or on ne fait bien les choses que lorsque l'on est à sa place".Thierry Claude

je me sens pas a ma place